BEAUNE   

 

L’Hôtel-Dieu fut fondé par Nicolas Rolin au XV° siècle, comme l’atteste la charte de fondation.

« Je, Nicolas  Rolin, Chevalier, citoyen de la ville d’Autun, seigneur d’Authume   au diocèse   de Besançon, chancelier de Bourgogne, en ce jour du dimanche 4 août 1443, je mets de côté  toutes sollicitudes humaines et ne pense qu’à mon salut. Désirant par une heureuse transaction   échanger contre les biens célestes ceux de la terre  qui m’ont été accordés par la bienveillance de Dieu, et de transitoires les rendre éternels, dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement je fonde, érige, construis et dote  dans la ville de Beaune au diocèse d’Autun  un hôpital pour la réception, l’usage et la demeure des pauvres malades, avec une chapelle en l’honneur de Dieu Tout-Puissant et de Sa glorieuse mère la Vierge  Marie, à la mémoire et révérence de Saint Antoine, abbé, dont il portera le nom et vocable. Et je lui donne à cette fin les biens que Dieu m’a concédés en propre. »   

L’ensemble de l’édifice date du XV° siècle. Les bâtiments avec leurs couverts sont surmontés  de toitures aux tuiles vernissées multicolores et percées d’une double rangée de lucarnes gothiques. La « grande salle des pôvres »   qui ne fait qu’un avec la chapelle, présente sur sa longueur deux rangées de lits gothiques qui se font vis-à-vis.

 

 

L’apothicairerie présente un carrelage exécuté par ordre de Nicolas Rolin. Les carreaux  portent en monogramme le mot « seule » suivi d’une étoile. Ceci peut se lire « seule étoile » et s’interpréter «vous êtes ma seule étoile » en l’honneur de Guigone de Salins, seconde épouse de Nicolas Rolin qui après la mort de ce dernier s’installa à Beaune et prit en charge la gestion de l’hôpital. Une dalle dans la chapelle rappelle  qu’elle est enterrée là. Les boiseries sont du XVIII° siècle. Dans le décor Directoire, des faïences de Nevers de la même époque. Encastrée dans les boiseries, une fontaine murale. Devant le comptoir, un grand  mortier de bronze. Dans une autre salle se trouve, le laboratoire avec ses cuivres et ses balances.